vendredi 3 novembre 2017

52 sandwichs plus tard

Il y a un an, Clément Laberge a initié une nouvelle tradition: aller manger un sandwich devant l'Assemblée nationale à Québec, le vendredi à midi.

Il s'agissait d'un geste symbolique pour marquer son indignation envers nos politiciens, la machine gouvernementale, le système qui n'est plus à l'écoute des citoyens, des électeurs.

Au fil des semaines, plusieurs personnes se sont jointes à lui, dont moi-même. Il s'agissait d'une façon de s'engager dans une réflexion, de prendre un moment pour parler avec d'autres personnes de l'actualité de la semaine, des aberrations surtout, et de discuter positivement de ce qui pourrait être fait autrement.

Toujours sans partisanerie. Je tiens à le souligner car c'était très important pour moi. Je suis convaincue qu'il faut dépasser les carcans des formations politiques si on veut être capable de travailler tous ensemble pour améliorer la situation actuelle, passer en mode solution.

Les semaines ont passé, ont filé à la vitesse de l'éclair, je devrais plutôt dire. Bref, un an s'est écoulé depuis le premier rendez-vous du sandwich. Nous n'avons pas réussi à pousser la démarche plus loin. Mais, et c'est ce qui est remarquable quand même, à chaque vendredi depuis 52 semaines, il y a toujours eu au moins une personne devant l'Assemblée nationale pour manger un sandwich.

Au cours des derniers mois, j'ai été moins présente physiquement à l'Assemblée nationale, mais de façon symbolique, j'ai mangé plusieurs sandwich à distance! Par solidarité! Parce que je crois qu'il y a quelque chose de malsain dans la situation politique actuelle au Québec et qu'il devra y avoir, un jour ou l'autre, un point de rupture pour faire changer les choses. On ne sait juste pas encore lequel et comment cela se passera.

En février, nous avons publié un premier texte commun Nourrir la démocratie un sandwich à la fois qui a été publié dans Le Soleil.

Aujourd'hui, à l'occasion du 52e sandwich, nous publions un deuxième texte Pour en finir avec le cynisme systémique qui commence comme suit:
Le Québec souffre d'un burnout politique. Un épuisement qui laisse beaucoup de monde désemparé devant une impasse sociale de plus en plus évidente.
J'endosse ce texte à 100%. Pour moi, c'est un texte qui réitère l'importance de l'engagement citoyen, du « réveil citoyen ». Oui, cela demande un effort. Mais, il revient à chacun d'entre nous de s'intéresser à la chose publique, de placer notre « énergie à soutenir des projets inspirants » et non « à s'époumoner sur les sujets qui nous enragent ».

Ce n'est pas en « chialant » constamment qu'on va trouver des solutions. Il faut se mettre en action, même si on croit que c'est impossible de faire changer les choses. Cela ne changera peut-être pas rapidement, mais il faut croire dans la théorie des petits pas.

Finalement, la Grande finale du rendez-vous du sandwich aura lieu le vendredi 10 novembre de 12h à 12h30 devant l'Assemblée nationale. Celui-là, je ne le manquerai pas. J'y serai et je vous invite à y être vous aussi.


Un retour sur mes écrits au sujet du Sandwich du vendredi
Changer le monde un sandwich à la fois
Réflexion post-sandwich #2
Quand j'ai mal à mon diplôme
Du cynisme à l'optimisme
Il n'y aura pas de sauveur
D'un sandwich à l'autre






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