dimanche 30 mars 2014

J'ai voté

Après avoir exprimé ma frustration à propos de la situation actuelle sur ce blogue, j'ai poussé ma réflexion plus loin.

J'ai demandé l'aide de la Boussole électorale.

Le résultat m'a confirmé mes propres impressions. Les trois principaux partis ne sont pas tout à fait en ligne avec ma vision des choses. Ma position personnelle ressemble davantage à celle du Parti conservateur du Québec et d'Adrien Pouliot, donc plus à droite. Cela explique probablement pourquoi je me cherche toujours un peu.


La Boussole me réservait cependant une surprise, la Coalition Avenir Québec et le Parti Libéral du Québec sont pratiquement à égalité! Sans doute pour l'importance qu'ils accordent à l'économie.

Puis, sans surprise, les partis de gauche ne trouvent pas vraiment de résonance chez moi.

Pour m'aider dans ma réflexion, j'ai aussi écouté le débat des chefs et j'ai lu plus attentivement les journaux qu'à l'habitude et regardé davantage les bulletins de nouvelles. De ce côté, rien de vraiment utile. Les candidats s'amusent à ressortir des histoires du passé au lieu de se projeter en avant. Si on passait notre temps à ressasser nos souvenirs du passé, on n'irait pas loin dans la vie. Comme un gars qui s'est fait sacrer là et qui n'est pas capable de passer à autre chose. Ce qui est passé est passé, regardons vers l'avenir. Le même principe devrait s'appliquer en politique. Personne n'est plus blanc que blanc, mais tout le monde peut se recycler et avoir de bonnes idées pour améliorer les choses.

Finalement, aujourd'hui, je suis allée voter. Disons que, depuis le début, mon choix était pas mal fait, mais j'avais voulu confronter mes idées et mon choix, faire un véritable exercice de réflexion.

J'ai voté avec ma tête, comme dirait l'autre. J'ai voté pour la continuité dans mon comté et pour le changement au niveau provincial. Je suis satisfaite de mon vote. Est-ce que c'est un vote stratégique? Est-ce que j'aurai dû voter pour le Parti conservateur du Québec étant donné que ce parti rejoint davantage mes idées? Dans les circonstances actuelles, je ne crois pas. Je pousserai ma réflexion à ce sujet plus tard.

Et justement, dans les circonstances actuelles, ce qui me décourage le plus, c'est de voir que les citoyens disent vouloir du changement, mais que cela ne se reflète pas dans les sondages électorales. C'est de voir jusqu'à quel point les gens sont parfois mal informés, qu'ils se laissent influencer au gré du vent sans être capable de se forger leur propre opinion et d'exposer un véritable argumentaire.

Citoyens, vous n'aurez bientôt plus le droit de vous plaindre si vous ne votez pas pour un réel changement de garde au gouvernement. Vous voulez que certaines situations changent mais vous ne voulez pas perdre certains acquis. Il y a parfois des décisions déchirantes à prendre et je crois que le moment est venu de les prendre!






jeudi 13 mars 2014

Je me cherche politiquement…



Je me suis toujours considérée comme une personne politisée.
Je viens d’une famille où on parlait énormément de politique dans les réunions de famille.
J’ai lu les biographies de René Lévesque et de Mario Dumont.
J’ai flirté avec les idéologies de gauche quand j’étais étudiante, puis j’ai pris un virage à droite lorsque je suis entrée sur le marché du travail.
J’ai toujours été fière de faire partie du Canada. Pour moi, la souveraineté n’est pas une option.
J’avais cru trouver réponse à ma quête politique dans l’ADQ. J’avais joins les rangs du comité exécutif de mon comté. Après un blitz d’adrénaline, l’ADQ est morte et je suis devenue orpheline.
Aujourd’hui, je suis toujours intéressée par la politique, mais je cherche désespérément le parti qui rejoindra le plus mes valeurs.


 Un constat

Mis à part le poids des médias sociaux, une campagne électorale se déroule en 2014 comme elle se déroulait au siècle dernier.
Les candidats se promènent de villes en villages, de souper en cocktail, en abreuvant les électeurs potentiels de promesses. « Votez pour moi et je vous bâtirai une route ! » Ils leur jettent de la poudre aux yeux. Les débats entre candidats sonnent toujours un peu faux. Du moins, c’est l’impression que j’en ai présentement.
Comment faire autrement ? Il n’y a peut-être pas d’autre façon...
Du reste, la formule semble fonctionner. Les citoyens qui se plaignent à l’année longue de la mauvaise gestion gouvernementale se transforment en électeurs dociles et suivent la vague ou pire ils se disent trop écoeurés et s’abstiennent de voter.
Oui, je suis un peu découragée devant le sentiment d’impuissance et de résignation des citoyens qui n’ont pas le courage de devenir électeurs ou qui sont des électeurs mous.

Parler des vraies affaires

Cette expression est revenue souvent depuis le début de la campagne.
Je me suis donc demandée : « Quelles sont les vraies affaires pour moi ? ».

Dans l’ordre et le désordre. Sans priorisation. Avec des ampleurs différentes. Et j’en oublie peut-être.

-Le principe de l’utilisateur payeur

            J’utilise le transport en commun. Je paie pour le transport en commun.
            Je me pointe à l’urgence, je paie mon ticket modérateur.
            Je suis en prison, je paie pour mon séjour.

                     
-Le transport en commun, ce n’est pas l’avenir.

            Qu’on arrête de vouloir nous convaincre que ce mode de transport s’adresse aux familles.

-Le ménage dans le système de santé

            Je paie de mes impôts pour le système de santé, mais je finis par payer pour avoir accès à des soins plus rapidement (prise de sang, échographie pelvienne, etc.).
Qu’on arrête de mettre de l’argent dans le système et qu’on mette en place un plan de redressement visant une meilleure gestion et une plus grande efficacité des hôpitaux.
Plus de soins à domicile, plus d’appui aux aidants naturels.

-Le ménage dans les organismes paragouvernementaux

SAAQ, CSST, Hydro-Québec – combien de citoyens se battent contre ces géants bureaucratiques et subissent les coups de délais déraisonnables en attente de jugement ?

-Le ménage dans le réseau des garderies

            Je paie de mes impôts pour les garderies à 7$, mais ma fille a fréquenté une garderie à 20$ et mon collègue de travail vient d’en trouver une à 42$ qu’il doit payer dès maintenant pour réserver sa place même si son poupon ne la fréquentera qu’en mai ! 

-Plus d’anglais de qualité à l’école 

            Parce que cette langue est universelle et ouvre de nombreuses portes.
            We could be the champion ! 

-Un réaménagement du temps scolaire

            Qu’on condense l’enseignement des matières essentielles et qu’on laisse de la place pour des projets spéciaux, de l’activité physique. Bref, à la motivation !
            Qu’on réintroduise les cours d’éducation à la sexualité.
            Qu’on mette en place un véritable cours d’économie et des ateliers débats sur l’actualité pour enseigner aux jeunes à se forger une véritable opinion.
            Accompagnement des décrocheurs pour les aider à trouver leur voix d’une autre façon que sur les bancs d’école. Il n’y a pas de modèle unique pour tous.

-Les commissions scolaires ?

            Il y a sûrement moyen de faire un peu de ménage là aussi !

-Non au prix unique pour les livres

            Désolée pour les éditeurs et libraires que je connais mais je connais aussi des gens qui n’achèteront pas les livres « au prix régulier ». S’ils ne peuvent l’acheter à rabais, ils ne l’achèteront pas.  Bye bye culture ! Il y a tellement peu de gens qui lisent qu’il ne faudrait pas les décourager en plus.
            Et en passant, on pourrait peut-être enlever la TVQ sur le prix des livres numériques si on veut vraiment encourager la vente de livres !

-Encourager l’entrepreneuriat et le développement économique

            Arrêtons d’avoir peur d’avoir peur. Pour faire de l’argent, ça prend de l’argent ! Qu’on permette aux investisseurs d’investir au lieu de les décourager. Je pense ici en particulier aux ressources naturelles et aux investissements privés en éducation.
            J’entends tout le temps qu’il n’y a pas assez d’esprit d’entrepreneuriat au Québec bien qu’il y ait des ressources pour les gens qui veulent se partir en entreprise. Sur le terrain, je ne sens pas de véritable volonté de faciliter les gens qui veulent se partir en affaires.
            D’un autre côté, il faut cesser de maintenir en vie artificiellement certaines entreprises à coup de subvention. Oui, à l’aide au démarrage, mais après, fais tes preuves.

-Établir une durée de prestation maximale pour les assistés sociaux aptes au travail

            Pour éviter ceux qui profitent du système et qui se font vivre avec mes impôts

-Revoir le fonctionnement de l’imposition et de la taxation (lire baisse des impôts et des taxes)

            N’y aurait-il pas un moyen de rassembler toutes les taxes déguisées et de faire un examen de conscience gouvernemental ?
Je donne 50% de ma paie au gouvernement, plus une autre proportion part en taxes (TVQ, taxe sur l’essence, taxe santé, taxe sur l’alcool, immatriculation, permis de conduire, taxe scolaire, etc.). Après ça, je suis sensée épargner pour mes vieux jours ! Euh…

-Représentation proportionnelle à l’Assemblée nationale

            Pour avoir une véritable représentation citoyenne

-Élection à date fixe

Pour éviter la valse des sondages


Immobilisme québécois

Mes vraies affaires, je pense qu’elles sont aussi les vraies affaires de certaines personnes. On en entend même certaines sortir de la bouche de certains politiciens. Pourtant, j’ai l’impression qu’elles ne seront pas très bien représentées lors de la prochaine session parlementaire. La majorité québécoise se complet dans le statu quo. C’est devenu inacceptable pour moi, car je ne comprends pas pourquoi. J’ai l’impression que nous sommes dans une impasse.


Avoir le sentiment de pouvoir changer les choses

J’aimerais avoir le sentiment qu’un engagement politique permet de changer les choses. Mais je doute. Élection après élection, tout demeure pareil.

Pire encore, le Québec s’enfonce. J’ai de plus en plus envie de partir au loin. Certains l’ont déjà fait. Un de mes cousins habite maintenant Hong Kong, un autre est en Allemagne et un autre est à Ottawa. Ils ne reviendront pas de sitôt. Ma cousine a « essayé » la Suisse, est revenue, mais pourrait bien repartir. Je vous ai dis que je venais d’une famille politisée !

De mon côté, certaines personnes font en sorte que je reste ici. Je fais mon temps. J’aimerais pourtant participer à un renouveau. Je ne sens pas de volonté collective d’enclencher l’étape douloureuse qui permettra de faire naître ce renouveau. Je ne retrouve pas de parti en mesure de le faire.


Bref, je me cherche politiquement…